SAINT-EXUPÉRY, VOLÉ AU CIEL

Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry meurt « en croix, dans la Méditerranée ». Sa disparition soudaine, comme celle du Petit Prince, ouvre sur le mystère essentiel de la vie et de la mort. Le silence que l’auteur-aviateur laisse derrière lui est immense et sublime, comme le désert. Son héritage témoigne d’un destin indéfectiblement humain. Pourtant, rien ne prédisposait, a priori, ce jeune aristocrate à sa vie d’aventurier et d’écrivain, si ce n’est la conscience de l’essentiel dans un monde qui peu à peu sombre dans les ténèbres d’un XXème siècle violent, absurde et meurtrier. Que peut-on opposer à la dévastation ? Peu de choses : le courage et le regard juste, d’où naissent l’amour et la solidarité. Saint-Exupéry, volé au ciel, esquisse, de manière impressionniste, les mots, les actions, les forces et les faiblesses d’un homme qui a pris la mesure de lui-même dans l’épreuve concrète de l’engagement.